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Du catalogue à l’outil de recherche

11/02/2013

Jusqu’au 15 janvier, le SCD de Nice avait un site web d’un côté, un catalogue en ligne de l’autre.

Le site web était géré avec le CMS Jahia, le catalogue en ligne avec Primo. Depuis le site web, il fallait bien désigner le catalogue, donc on l’appelait « catalogue » [sic].

siteweb_archive

Depuis, avec une migration du site web, on a toujours 2 outils logiciels distincts (le site web sous CMS Plone et l’opac sous Primo), mais pour l’utilisateur, c’est (censé être) transparent : il y a un seul site web, celui des bibliothèques.

(Source d’inspiration : nous avons voulu reproduire le résultat de « transparence de navigation » observé à l’UVSQ, qui possède le même opac)

Amélioration immédiate : plus besoin de dire au lecteur ou à l’internaute « d’aller sur le catalogue », etc. Il n’y a plus pour lui de « catalogue », il y a un site web qui propose un moteur de recherche, exactement comme le font Amazon ou la Fnac (et les sites d’Amazon et la Fnac ne suggèrent pas à leurs clients d’interroger leur catalogue).

bandeau_fnac

La mise à jour de janvier permet donc un progrès purement ergonomique. C’était notre objectif : éviter à l’usager de voir passer le mot « catalogue ».

Mais il y a finalement un deuxième intérêt, en interne : une distanciation par rapport au catalogue.

Désormais, on dispose de 2 termes qui ne désignent pas les mêmes choses

  1. l’outil de recherche (public), accessible sur le site web du SCD
  2. le catalogue, qui désigne la masse des notices décrivant l’ensemble de nos collections, présentes dans le SIGB.

Qu’est-ce que ça peut changer ? La perception que le bibliothécaire a de l’outil de recherche.

Les catalogues dits « de nouvelle génération » et autres « discovery tools » sont théoriquement autre chose que le simple signalement des ressources. Outre des fonctionnalités supplémentaires de recherche (typiquement : les facettes, le moissonnage de sources hétérogènes), ils permettent de construire un continuum entre les différents services proposés par la bibliothèque.

Ainsi quand on parlait du « catalogue » (pour désigner Primo), les fonctions du compte lecteur étaient signalées dans un second temps : primauté à la recherche. Désormais, l’outil de recherche est un service qui s’articule autour des collections, de même que la plupart des services proposés par la bibliothèque.

Désormais, la transition est plus fluide entre :

Certains services étaient déjà présents avant (par exemple les rebonds vers le PEB, le formulaire de suggestion d’achat dans les listes de résultats).

J’ai l’impression qu’avec l’intégration de l’outil de recherche dans le site, on peut plus facilement considérer que la BU est dans une démarche de service vis-à-vis d’une demande documentaire : l’outil de recherche est un des services, le PEB en est un autre, Interroger un Bibliothécaire un troisième. Tous s’appuient sur les ressources locales et les ressources distantes (accessibles ou non).

Du coup, chaque service doit se positionner par rapport aux autres et penser les transitions de l’un à l’autre.

Et non seulement l’outil de recherche est ergonomiquement plus adapté aux internautes, mais on le fait évoluer dans le sens d’un service, et non d’une simple base de données pour accéder aux ressources.

Tant que l’outil de recherche restait visuellement distinct du site web, on était obligé de le penser à part. On change désormais de logique, et c’est une bonne nouvelle.

PS : au sein même du SIGB, on a toujours disposé parallèlement d’une « recherche professionnelle » permettant d’interroger les notices. Dans ce contexte pro, le « catalogue » a toujours désigné la base des notices, et « la recherche professionnelle » une certaine manière d’y accéder (pas la seule). Je n’avais jamais envisagé que l’appellation « catalogue » pour l’interface publique avait un caractère entravant.

31 commentaires
  1. Laurent Aucher permalink
    11/02/2013 10:44

    J’ai beau chercher un petit détail à critiquer mais non, je ne vois pas. Beau boulot. L’organigramme est particulièrement éclairant : c’est gris partout sauf au SIDoc. Ceci expliquerait cela ?

  2. 11/02/2013 11:17

    @Laurent : je ne suis pas synchronisé avec la communication interne. L’organigramme en question doit prochainement être mis à jour (avec des couleurs qui reprendront celles de l’organigramme de l’Université : du orange, du rouge, du jaune, du violet, du bleu.
    Tu verras, ce sera très gai !

  3. Sylvain Machefert (Symac) permalink
    11/02/2013 11:23

    Rien à critiquer sur le fond non plus, on sent bien que l’organisation a été réfléchie et la mise en avant de la zone de recherche est pertinente, l’accès aux horaires aussi. Merci pour le retour d’expérience, c’est intéressant à lire.

    Mais parce qu’il faut critiquer un peu, je ne suis pas convaincu par les photos type « banque d’images », je sais pas pourquoi mais il y a un truc qui me bloque.

  4. 11/02/2013 11:33

    @Symac : Bois un coup, ça va passer 🙂

  5. 11/02/2013 11:33

    @Symac : le retour d’expérience sur la mise en place du site reste à venir (j’y pense intensément). Là, c’était plutôt une réflexion personnelle sur la notion de continuum entre services en ligne, et de la place de l’opac dans tout ça.

  6. Sylvain Machefert (Symac) permalink
    11/02/2013 11:38

    @Lully par retour d’expérience je voulais dire réflexions mais si un véritable retour d’expérience est au programme c’est d’autant plus intéressant !

  7. 11/02/2013 11:39

    Petit décalage (case à cocher « Panier ») sur la recherche avancée
    http://catalogue.unice.fr/primo_library/libweb/action/search.do?mode=Advanced&dscnt=0&vid=UNS

  8. 11/02/2013 11:40

    Zut, mon 1er message n’est pas passé…
    Donc bravo!
    – Combien de temps pour ce projet? Fait par un prestataire?
    – J’ai trouvé une étude ergonomique sur le site faite l’an dernier, elle vous a servi?

    Mathieu

  9. 11/02/2013 11:42

    @Mathieu : merci pour l’indication sur le panier.
    Oui l’enquête a servi (et une autre après), il faut que j’en reparle, justement

  10. 11/02/2013 15:14

    Chouette !
    Une bonne source d’inspiration pour notre futur site ! ^^

    J’avais une question. Qu’est-ce qui vous a amené à choisir un (obscur :p) CMS en Python plutôt qu’un ténor du marché ?

  11. 11/02/2013 15:38

    @Tredok : fondamentalement, c’est le choix (politique) de jouer le jeu de l’Université.
    L’Université, pour des raisons qui lui sont propres, a décidé d’utiliser Plone (notamment parce que compétences internes fortes développées pour l’outil de cours en ligne Jalon).
    Certaines composantes, entités, etc. au sein de l’UNS se sont détachées de pour bâtir sur autre chose.
    Le SCD a préféré suivre la démarche de l’UNS.
    La raison a été avant tout politique. Elle est aussi en partie technique, en ce sens que nous ne voulions pas avoir à assumer l’administration du serveur et de l’application (gestion des mises à jour, etc.) pour rester sur le niveau configuration de l’interface, expérience utilisateur, services.

    Je ne cherche là à convaincre personne : de nombreux SCD ont leurs propres CMS, administrés intégralement en interne (de la machine serveur à la publication des contenus, en passant par l’OS Red Hat). Ce n’était pas notre choix.

    L’Université aurait choisi Drupal ou Joomla, on les aurait suivi bien volontiers (aussi) !…

  12. 11/02/2013 15:50

    Ok. Je pensais qu’il y avait eu un choix plus conventionnel et donc connaître les raisons des choix techniques m’intéressait ^^

    Le fait qu’il soit codé en Python change-t-il qqch ? Plus ou moins de libertés par exemple ?

  13. 11/02/2013 15:54

    Pour ma part, je n’ai accès qu’à l’interface d’administration du CMS.
    C’est un des avantages, justement : je n’ai pas accès au code, je n’en saisis pas.
    C’est une contrainte parce que les libertés sont réduites d’emblée (on a eu des sacrifices à faire sur des trucs un peu dynamiques sur lesquels on fantasmait), mais on va concentrer notre énergie (et notre temps) sur autre chose !

    Précision : pour installer Plone, il faut Zope. Donc si vous n’avez pas de compétences en interne déjà acquises, ne vous lancez pas dedans.
    (le choix de Plone pour les développeurs des TICE était surtout sur le fait que l’obligation de rigueur était incontournable. Ce qui était à la fois pénible pour eux, et très confortable une fois les bonnes pratiques intégrées)

  14. 17/02/2013 14:59

    Du beau boulot, mon gars ! Bravo à l’équipe derrière tout cela !!

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